L’absentéisme au travail a un impact important sur le fonctionnement, l’efficacité et la productivité des entreprises. Par ailleurs, il peut alourdir considérablement la charge de travail des collaborateurs présents et altérer l’ambiance au travail.
Le nombre de travailleurs absents de manière habituelle et systématique du lieu de travail est en augmentation depuis plusieurs années. Un travailleur est, en moyenne, malade 12 jours par an. Mais aujourd’hui, c’est la question des absences de longue durée qui se pose avec le plus d’acuité tout comme celle de la manière de les gérer le plus adéquatement possible, en tenant compte des intérêts de toutes les parties concernées.
L’absentéisme entraîne des coûts directs et indirects pour l’employeur tant en termes financiers (salaires garantis, heures supplémentaires, intérim, …) qu’organisationnels. Comment les employeurs peuvent-ils remédier à cette situation, véritable obstacle à la bonne santé de leur entreprise ? Quelques pistes de solution.
Le télétravail
Le télétravail a été une solution intéressante lors de la crise sanitaire de 2019. Il a permis de flexibiliser le lieu de travail et de garantir temporairement la continuité des activités malgré les périodes de confinement.
Aujourd’hui, il est devenu une nouvelle forme d’organisation usuelle dans la plupart des entreprises et son recours est quasiment systématique.
Toutefois, il semble que, dans certains contextes de travail, il soit susceptible de diminuer la motivation des travailleurs à revenir en présentiel pour éviter, notamment, les managers agressifs ou trop répressifs. Son utilisation doit donc être prudente, réfléchie et adaptée. Mais le télétravail reste malgré tout un outil intéressant pour lutter contre l’absentéisme.
Des incitants financiers
Il existe deux types d’avantages financiers que l’employeur peut mettre en œuvre.
D’une part, la prime d’assiduité par l’employeur à un salarié en vue de récompenser son taux de présence dans l’entreprise. Elle vise donc à inciter les salariés à ne pas s’absenter trop facilement et trop vite. Il n’existe pas de cadre légal pour cette prime mais elle présente des avantages fiscaux. Attention toutefois car elle peut se révéler discriminatoire par rapport aux travailleurs ayant des problèmes de santé ou porteurs d’un handicap.
D’autre part, le bonus collectif ou avantage non récurrent lié aux résultats. Ce système permet aux entreprises d’octroyer un bonus à leurs salariés en fonction des résultats collectifs obtenus. Il est soumis à des formalités précises et présente des avantages sociaux et fiscaux.
Un contrôle de l’incapacité
Il est possible de faire vérifier la réalité de l’incapacité de travail par le médecin-contrôleur. Cette solution présente l’avantage d’être radicale et de permettre de sanctionner le travailleur dont l’incapacité n’est pas confirmée par le médecin. La sanction est lourde : absence de salaire garanti. Elle a toutefois un coût non négligeable et peut être mal vécue/perçue par le travailleur. L’employeur doit donc veiller à ne pas en abuser.
Les contrôles doivent être structurés et surtout transparents.
Mais surtout, et de préférence, une bonne politique de prévention de l’absentéisme
Se concentrer sur la prévention de l’absentéisme et la reprise du travail constitue de manière évidente la meilleure piste de solution.
I. Promouvoir la reprise du travail
Il en va de l’intérêt tant des travailleurs (éviter la chronicité de leurs problèmes de santé mentale et physique) que de l’employeur (éviter notamment le paiement de la cotisation de responsabilisation qui frappe l’employeur ayant un nombre trop élevé de travailleurs absents).
- Avoir un contact régulier avec l’absent pour maintenir le lien avec le travail et préparer son retour avec lui, dans un dialogue constructif.
- Accompagner le travailleur avant et après la reprise des activités et adapter le travail si nécessaire.
- Un processus informel de contact facilite la concertation entre travailleur et employeur.
II. Prévenir les absences que l’on peut éviter
- Promouvoir un comportement sain au travail (bouger, faire des pauses, varier les activités, …)
- Prévoir des formations pour augmenter la motivation à reprendre le travail et récupérer après une incapacité
- Intervenir sur l’organisation du travail dès qu’une augmentation du nombre des absences de courte durée est constatée : mode de travail plus vivable et agréable, équilibre vie professionnelle/vie privée, réunions régulières pour clarifier les rôles, les missions, les objectifs, la répartition de la charge de travail.
- Prévoir des procédures de mobilité interne.
- Prévoir du coaching, des enquêtes de satisfaction, …
- Avoir un management bienveillant et soutenant
III. Miser sur le bien-être au travail
D’autre part, il est possible et même conseillé de mettre l’accent sur le bien-être au travail.
Comment ?
Par exemple, en :
- créant de bonnes conditions de travail, une bonne ambiance au sein des équipes ;
- créant un environnement sûr et agréable ;
- garantissant la santé et la sécurité des travailleurs ;
- assurant une gestion des risques psychosociaux ;
- travaillant sur l’ergonomie ;
- ayant une culture d’entreprise transparente et en l’appliquant véritablement ;
- assurant de bonnes relations entre les travailleurs et leur responsable ;
- garantissant une aide aux victimes d’addictions…
Absentéisme et présentéisme, quid ?
Le présentéisme est le fait de se rendre au travail malgré un problème de santé physique ou mentale.
D’un point de vue structurel, le présentéisme peut avoir un impact important sur la santé et le bien-être des travailleurs.
Tout comme l’absentéisme, il doit être évité car il a des conséquences négatives pour l’entreprise, notamment :
- une récupération plus difficile pour le travailleur en incapacité avec un allongement de son absence,
- une aggravation des problèmes médicaux,
- des conséquences mentales comme le stress, la fatigue, des angoisses,
- des risques de burn-out,
- la contamination des autres membres de l’équipe.
Il est établi depuis longtemps que le présentéisme coûte plus cher à l’employeur que l’absentéisme.
Et pourtant, il est souvent ignoré et ses effets inconnus, voire sous-estimés.
En tant que chef d’entreprise, je veux améliorer les conditions de travail et réduire l’absentéisme dans mon entreprise.
Pour cela, je fais appel aux conseils d’une experte en droit social ! 15 minutes pour faire connaissance, c’est assez et c’est offert en visioconférence !
Je prends contact !Je prends contact !
Et pour être informé des actualités transmises par Légal PME, je m’inscris à la newsletter : un condensé bimensuel d’articles pratiques à destination des entreprises !
Je m'inscris !Je m'inscris !
→ Articles similaires de Légal PME :
- Télétravail efficace : 10 trucs et astuces
- Le télétravail comme élément de motivation pour le travailleur
- RGPD, télétravail et confinement
- FAQ télétravail
- Bien bouger au travail : l’employeur peut l’inciter !
- La politique du bien-être au travail
- L’entreprise libérée : évolution ou faux-semblant ?
- Le printemps et l’été arrivent, et si vous mettiez un vélo d’entreprise à disposition de vos travailleurs ?
- Optimiser la rémunération de vos travailleurs : mythe ou réalité ?
- Le budget mobilité
- L’écart salarial