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Période de vacances se pointant à l’horizon, des questions se posent pour certains travailleurs tout comme pour leurs employeurs. Se déconnecter de son travail est parfois difficile, se passer du travailleur également. Jusqu’à quel point peut-on être « à moitié » en vacances ? De même, en cette période exceptionnelle où le télétravail est de mise, à quel moment se déconnecter lorsqu’on reste chez soi parfois 24h/24 ? Le point sur la déconnexion : où en est-on aujourd’hui ?

 

Le droit à la deconnexion #2

A l’ère du numérique, il est facile pour chacun, une fois rentré à son domicile, de « regarder rapidement » une dernière fois ses e-mails, vérifier ses dossiers pour le lendemain, planifier son agenda calmement. Ne pas se déconnecter de son travail en rentrant chez soi est un des éléments pouvant mener au burn-out. Quelles sont les limites à ne pas franchir afin que la vie professionnelle n’empiète pas sur la vie privée ? Le point.

Un contexte qui ne facilite pas la déconnexion

A l’époque actuelle, de nombreux travailleurs ne parviennent pas (encore) à faire la scission entre vie professionnelle et vie privée. L’addiction au smartphone entraîne une sur-connexion. Celle-ci commence parfois dès le réveil pour se terminer tard le soir. Être connecté à chaque heure de la journée est devenu une habitude de vie. La frontière entre connexion professionnelle et connexion privée est devenue floue.

Sur les pistes de ski, va-t-on croiser cette année un travailleur faisant une halte afin de vérifier ses mails ? Et y répondre ?

Posons les valises et faisons un point sur la déconnexion.

Une connexion constante grâce aux outils numériques

1 bip, 2 bip, 3 bip, et le travailleur arrête tout pour consulter ses e-mails, ses messages ou ses appels « en absence ».

Dans un monde moderne où le numérique se retrouve en première place, beaucoup de travailleurs ne parviennent plus à faire la déconnexion en quittant leur travail après leur journée. A titre d’avantages, les employeurs équipent leurs travailleurs de smartphone, tablette, ou encore d’ordinateur portable. Les travailleurs continuent, dès lors, à être disponible à leur domicile après leur journée de travail.

Ne pas se déconnecter ?

Dans certaines entreprises, ce sont les employeurs qui sont à la source de cette sur-connexion. Par exemple, les résultats des travailleurs sont basés, en partie, en tenant compte de la rapidité de réponse qu’ils apportent aux demandes de l’entreprise. En découle un besoin constant d’urgence et de suivi.

Certains travailleurs déclenchent donc eux-mêmes leur sur-connexion. Ils ont un besoin persistant de rester connecté à leur environnement de travail. Mais s’en rendent-ils réellement compte ?

Quelle limite pour la déconnection en télétravail ?

Travailler de chez soi entraîne bien souvent une sur-connexion. A quel moment ouvrir son ordinateur et à quel moment le fermer ? Le travailleur est souvent poussé à poursuivre le travail au-delà de son horaire inscrit dans son contrat. Mais est-ce réellement une demande de l’employeur, ou le travailleur a-t-il de lui-même du mal à décrocher ? De plus, lorsque le travailleur utilise le même ordinateur pour le travail et la vie privée, il passe parfois de l’un à l’autre sans faire de pause, sans se déconnecter.

En télétravail, le travailleur doit se mettre lui-même des limites à respecter afin de ne pas entrer dans une sur-connexion. L’employeur pourrait également vérifier auprès de ses travailleur que ceux-ci ne sont plus connectés sur skype, sur leurs emails, ou encore sur le serveur de l’entreprise. Mais est-ce vraiment son rôle ?

Le travailleur doit prendre conscience qu’en ne séparant pas vie privée et vie professionnelle, il court tout droit dans le mur du burn-out. La sur-connexion n’apporte pas toujours des résultats positifs.

Quelles solutions mettre en place pour limiter cette sur-connexion ?

Dans certains situations, la seule manière de lutter contre l’hyper-connectivité est de couper les serveurs à une heure fixe en fin de journée et de les redémarrer le matin. Ainsi, aucun travailleur ne peut se connecter en-dehors de ses heures de travail. La déconnexion est donc assurée ! Mais cette solution ne fonctionne que si l’entreprise n’est pas positionnée dans un autre pays, et ne doit donc pas tenir compte de décalages horaires. Ou encore, que l’arrêt des serveurs n’a pas d’impact sur le fonctionnement normal et habituel de l’entreprise.

Pour d’autres entreprises, il pourra s’agir d’un simple refus de transmettre les données de connexions à leurs travailleurs. Dans cette situation, l’employeur ne permet pas aux travailleurs de se connecter à leurs e-mails sur un autre appareil que leur poste fixe de travail.

La dernière solution réside dans la mise en place d’une charte sur la bonne utilisation de la connectivité sur le lieu de travail, et en-dehors de celui-ci. Cette charte pourra utilement être co-créée avec les travailleurs. Une sensibilisation, en quelque sorte.

Le législateur va par ailleurs dans ce sens, la négociation et la discussion sont les meilleurs moyens de parvenir à une réelle déconnexion.

Mise à l’agenda de l’entreprise 

Le point sur la déconnexion se fait dès l’engagement d’un travailleur et discuté au sein du Comité pour la Prévention et la Protection au travail (CPPT), afin de lutter contre le burn-out. La déconnexion permet aussi à l’employeur de conserver à long terme les talents engagés.

La France, un exemple à suivre ?

Des systèmes ont été déjà mis en place dans certaines entreprises en France. Un peu en avance par rapport à la Belgique, les entreprises françaises ont innovés et ont prévu les mesures suivants, parmi d’autres :

  • un relevé des mails automatiques 2 fois par jour pour chaque travailleur, mais pas plus ;
  • une mise en place de moments de discussion et de distribution des tâches, avec une deadline justifiée et paramétrée en fonction des horaires des travailleurs ;
  • une formation sur la manière d’écrire un e-mail, reprenant le destinataire, la personne en copie, l’utilité des personnes mentionnés et/ou destinataires, la mention d’une urgence si celle-ci est bien réelle, la suppression de ponctuation inutile qui peut générer un stress ;
  • la formation des managers sur l’hyper-connectivité.

Des solutions pour empêcher la sur-connexion existe. L’employeur doit trouver la meilleure pour son entreprise et faire preuve de créativité !

En tant qu’employeur, je souhaite réfléchir sur la déconnexion au sein de mon entreprise et co-créer une charte de connectivité.

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